conquêtes de l'Islam

L'Avènement de l'Islam
647 - Arrivée des Arabes: Incursion d'Oqba ibn-Nafa
776 à 909 - La dynastie Rostomide
909 à 972 La dynastie Fatimide
972 à 1148 Les Zirides
1007 à 1152 Les Hammadites
1052 à 1147 Les Almoravides
1147 à 1235 Les Almohades
1235 à 1556 La dynastie des Zianides
L'Avènement de l'Islam
427
Arrivée des Vandales en provenance d’Espagne. Ils s’installeront au Maghreb pour un siècle
534
Bélissaire, général byzantin, fidèle à l’empereur Justinien, entre en Afrique, chasse les Vandales et s’installe à son tour…
647
Premières incursions arabes et islamisation du Maghreb
720
Révolte dans les Aurès (révolte de la Kahina. J’aurai l’occasion d’ en reparler au sujet de la Cathédrale du Sacré Coeur ).
Vers 761
Ibn Rostem fonde le royaume de Tahert (Iadite).
800 - 909 - Royaume des Aghlabides.
903
Fondation d’ O R A N
910 - 1082 - Oran devient un perpétuel objet de conflit entre Omeyyades d'Espagne et Fatimides de Kairouan (dynastie chi’ite).
911
Destruction du royaume Iadite par les Fatimides
973
Les Fatimides confient le pouvoir à la tribu des Sanhaja (les Zirides).
1082 - 1145 - Présence des Almoravides du Maroc.
En 1145, Ibrahim Ben Tachfin périt à Oran en luttant contre les troupes Almohades déjà victorieuses devant Tlemcen.
1083
C'est au tour des Almovarides.
Cette dynastie berbère occupe le sud de l'Espagne et la plus grande partie de l'Afrique du Nord.
Ils furent vainqueurs notamment des armées chrétiennes conduites par El Cid Campéador (1043-1099), avant de succomber sous ses assauts.
Rappelons que son surnom du Cid vient de l'arabe sidi (mon seigneur).
1137
les Almohades conduits par Abd El Moumin, ce génie militaire né dans le pays de Nédroma, occupèrent toute l'Afrique du Nord, les royaumes de Cordoue et de Grenade.
Ils furent défaits par les chrétiens à Las Navas de Tolosa le 17 juillet 1212.
1145 - 1238 - Présence des Almohades de Marrakech.
1147 marque le début des persécutions contre les juifs d'Oran.
1152
Royaume des Almohades
Dynastie berbère et musulmane chiite dite la cinquième Maure, issue d'un mouvement de réforme religieuse, qui règne sur le Maghreb et l'Espagne musulmane de 1147 à 1269.
Les Almohades se développent en réaction aux Almoravides qui dominent depuis Marrakech l'actuel Maroc et l'Espagne musulmane
1238 - 1509 - Présence des Zianides de Tlemcen puis des Mérinides de Fes.
La protection de l'émir, le système douanier (tarifs), le commerce avec Marseille, et les républiques italiennes de Gênes et de Venise, avec lesquelles Oran signe en 1250 un traité de Commerce, pour une durée de quarante ans, font des Oranais des gens riches, à tel point que vers la fin du XIVe siècle le célèbre historien arabe Ibn Khaldoun pouvait s'exprimer ainsi : « Oran est supérieure à toutes les autres villes par son commerce. C'est le paradis des malheureux. Celui qui arrive pauvre dans ses murs en repart riche ».
La ville excelle dans l'exportation du plomb, de la laine, des peaux, des burnous fins, des tapis, des haïks, du cumin, des noix de Galle.
1242
La dynastie berbère des Mérinides occupe le royaume de Grenade, tout le Maroc et une partie de l'Algérie, guère plus loin qu'Oran cependant.
1563
Construction au sommet du pic de l'Aïdour, du fort de Santa-Cruz par Don Álvarez de Bazán y Silva, marquis de Santa-Cruz. (certains avancent la date de 1590 – je vérifierai -)






L ‘avènement de l’Islam

L'avénement de l'Islam au VIIème siécle est un des faits les plus considérables de l'histoire du Maghreb. En l'an 681, avec l'arrivée de Sidi-Okba, l'Algérie entre dans l'histoire de l'Islam, car cette religion nouvelle obtient de plus en plus l'adhésion de la population qui participera à la conquête et à l'islamisation d'une grande partie de la péninsule ibérique.
Au III ème siècle de l'Hégire, IXème siècle de notre ère, l'Afrique du Nord, toute entière, était conquise par l'Islam. Ce fut une conquète spirituelle sans précédent.

Les Rostémides

La carte politique de l'Afrique du Nord qui va de la Tripolitaine à l'Océan Atlantique, présente au IXème siècle, la division que nous connaissons encore. Trois royaumes se juxtaposent : Tunisie, Algérie et Maroc.
Au Maghreb central, l'Algérie est gouvernée par la dynastie des Rostémides, qui règnent dans Tihert, près de l'actuel Tiaret. A leur simplicité d'ascètes, ces Imams joignent le goût de l'étude et une culture de savants. Dans Tihert, ils assemblent de riches bibliothèques et ils envoient en Orient des missions pour acheter des manuscrits.
La science passionne leur entourage : les femmes de leurs familles s'adonnent à l'examen du dogme, de l'exégèse coranique, des pratiques du culte et de la jurisprudence islamique. D'autres sciences captent leur intérêt, en particulier l'astronomie au sens large du terme.

Les Fatimides

La civilisation musulmane atteint son apogée avec les Fatimides qui rayonnèrent pendant trois siècles (du Xe au XIIe siècles). De cette époque date la Kalaa des Beni-Hammad. Erigée sur une pente que circonscrivent des ravins, elle est dominée par des hauteurs rocheuses qui lui servent d'observatoire et l'alimente en eau.
Aujourd'hui, le minaret de la mosquée se dresse au milieu de ruines où les fouilles ont dénombré trois palais. L'architecture de ces demeures s'inspire de l'Orient, de l'Irak et de la Perse. L'art Hammadite est une branche de l'art fatimide.
Moins raffiné que celui des Zairides, il atteste cependant d'un goût du luxe favorisé par l'abondance de ressources. La chute du Royaume de Kairouan canalise vers la Kal'a des Beni-Hammad, le courant commercial et culturel qui aidera à l'épanouisement des Hammadites.

Les Almoravides

C'est en 1035 que les Almoravides, vont entrer dans l'Histoire. Guidés par le Saharien Yoûsof, fils de Tachfin, ils s'attribuent une mission religieuse. Yoûsof a laissé les plus beaux monuments de l'art musulman, en Algérie. A la première étape de sa traversée, il remonte à agadir où il fonde Tagrart qui sera son lieu de résidence.
Son modeste palais sera plutôt une dépendance de la Grande Mosquée. Tlemcen ne fut qu'une étape, les Almoravides s'emparèrent de Nédroma, Ténès, mais ne dépassèrent pas Alger.
Les mosquées sont le plus beau legs des Almoravides. La date de la construction de la Mosquée de Nédroma est attesté par une inscription sur bois de cèdre qui couronnait le Minbar. Ces vestiges sont conservés au Musée des Antiquités du Parc de la Liberté à Alger.
C'est aussi l'inscription de la chaire qui nous permet de dater la Grande MOSQUÉE D'Alger (1096). L'architecture s'inspire de celle de la Grande Mosquée de Cordoue. A Nédroma comme à Tlemcen et à Alger, l'art andalou exerce une grande influence. Pur la Grande Mosquée de Tlemcen, Yoûsof voulait un édifice simple et ainsi apparaît-il au visiteur qui pénètre dans la Mosquée par la face latérale.
Le dépouillement architectural, où nous reconnaissons l'austérité du chef Saharien, fait contarste avec l'abondance décorative de la nef centrale, plus tardive, avzec ses plafonds aux poutres sculptées, le mirhab qui se creuse dans le mur du fond et la coupole qui précède cette niche.
Une inscription sur la corniche nous indique qu'elle fut exécutée en 1136. Le cadre du mirhab et la coupole dont les arceaux s'entrecroisent et soutiennent des panneaux de plâtre ajourés s'inspirent de la Grande Mosquée de Cordoue. S'y ajoutent des éléments de l'art hammadite telles les stalactites qui surmontent les arceaux entrecroisés.

Les Almohades

"La prospérité du royaume almoravide fut interrompue par l'apparition d'El-Mahdi, fondateur de la dynastie des Almohades"
C'est ainsi qu'Ibn El-Khaldoun introduit ce nouveau personnage qui modifiera le cours de l'histoire du pays. C'est une époque mouvementée, où l'on assite à la fin de la grande épopée almoravide. A la fin du règne d'Ali Ben Yoûsof en 1192, les Masmoûda disposaient déjâ de forces redoutables.
Se dirigeant vers l'est, les troupes Almohades commandées par Abd-El-Moûmin arrivèrent aux monts de Tlemcen. En Espagne comme au Maghreb, les Almoravides furent incapables de résister aux Almohades.
Seuls échappèrent les "hommes voilés", qui tenaient les Baléares : les Béni Ghânya, qui joueront un rôle non négligeable dans l'histoire de l'Algérie. Ibn Toûmert, dit El-Mahdi, fut le précurseur du mouvement almohade. Disciple du théologien Ghazali, ce réformateur veut appliquer en Occident les préceptes de son maître.
Partout, il censure les abus et captive les auditeurs par son éloquence. Il porte contreverse sur le terrain de la théologie alors que les Almoravides faisaient de la jurisprudence, leur arme de combat. Ses partisans; les "Al-Muwahhidûn" (les Unitariens), professaient le dogme de l'unité de Dieu dans toute sa pureté.
L'Algérie va prendre place dans l'histoire frâce au rôle joué par Abd El-Moumin, né à Nedroma. Grand Chef guerier, il dirigea trois campagnes qui conduisirent à l'unification de l'Afrique du Nord. De cette époque date le premier cadastre de l'Afrique du Nord : en 1159, Abd El-Moumin ordonna l'arpentage de l'Ifroquiya et du Maghreb.
On mesura depuis la Cyrénaîque jusqu'à l'oued N'oun, de long en large. On retrancha de cette surface un tiers pour les montagnes, les rivières, les lacs salés, les routes et les déserts. Les deux tiers restants furent frappés du Kharadj ou impôt foncier.
Ce fut là une grande innovation. Les Almohades souverains du Maghreb jouissaient d'un grand prestige tant en Orient qu'en Occident. Cependant l'Empire Almohade, rongé par les luttes intestines pour le puvoir et par la difficulté de gouverner un si vaste empire, commeçait son déclin.
Ce fut d'abord l’'Espagne, qui échappa au califat almohade, suivi par la Tunisie (1236) avec les Hafsides, Tlemcen (1239) avec les Abd-Alwadides, le Maroc (1269) avec les Merinides, qui prirent Marrakech. Ce fut la fin de la dynastie almoravide. C'est ainsi que la dynastie berbère des almohades régna sur l'Afrique du Nord et sur la moitié de l'Espagne de 1147 à 1269.



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