Quelques repères
de l'Antiquité à nos jours

Cette chronologie sera mise à jour
au fur et à mesure des informations
dont je prendrai connaissance.


240 - 148 av. JC
Massinissa roi de Numidie. Il fonde le plus puissant Etat berbère de l'Antiquité.
202 av. JC
Bataille de Zama. Aidés par Massinissa, les Romains battent Hannibal et ses éléphants.
150 av. JC
La politique expansionniste de Massinissa provoque la troisième guerre punique.
146 av. JC
Destruction de Carthage par les Romains
105 av. JC
Jughurtha roi de Numidie, rebelle à leur présence est pris par les Romains.
Il meurt l'année suivante à Rome.
45 après JC
La Numidie est unie à la Province romaine d'Afrique sous le nom d'Africa Nova puis Mauritanie Césarienne.
312
L'évêque Donat de Casae Nigrae (pas loin de Sétif) qui rejette le dogme de la Trinité entre en rébellion contre l'Eglise de Rome.
Les masses berbères réduites à la misère le rejoignent et l'insurrection vise à la sécession de Rome.
313
Donat est condamné par le Concile de Rome qui demande et obtient le consentement de Constantin.
Les berbères, partisans de Donat sont massacrés en masse.
395
Saint Augustin, originaire de Tagaste (Souk-Ahras) devient évêque d'Hippone (Annaba).
Il condamne le donatisme comme doctrine hérétique.
427
Arrivée des Vandales provenant d' Espagne et guidés par Genséric.
Ils vont s'installer au Maghreb pour un siècle.
534
Bélissaire, général byzantin fidèle à l'empereur Justinien entre à Byzance et en Afrique.
Il chasse les Vandales et s'y installe à son tour.
647
Entraînés par Okba ibn Nafah et attisés par la nouvelle foi, les Arabes déferlent sur l'Afrique du Nord arabisant et islamisant les Berbères qui ne résistent pas.
La Kahina, reine des Aurès, perd son fils dans la bataille et se soumet à Allah.
711
Tarik ibn Zyad, chef des Berbères, conduit l'invasion arabe en Espagne où il défait le roi wisigoth Rodrique près de Cadix.
Il donnera son nom au détroit qui sépare le pays ibérique du Maroc.
776
Soutenu par les Berbères révoltés contre la pression fiscale des Arabes, le persan Ibn Rostom fonde le royaume kharédjite de Tharet (Tiaret).
909
Le royaume de Tharet est détruit par un prédicateur chi'ite, Abou Abdallah, qui avait réusii à se rallier des Berbères, en particulier la tribu Katéma.
La population de Tiaret se réfugie dans le M'zab où elle fonde Ghardaïa.
947
Arrivée des Fatimides, dynastie née du même Abou Abdallah en Egypte.
Ils fondent Le Caire en 969.
972
Avènement des dynasties locales des Zirid puis des Béni Hammad.
1050
Les Béni Hillal, envoyés par le calife Al-Mustansir pour soumettre les dynasties qui avaient échappé à sa tutelle, dévastent le pays qui en gardera un souvenir de massacres et de destructions.
1061
Youceh ibn Tachfine, fondateur de Marrakech, étend l'empire almoravide sur une partie du territoire algérien et construit la grande mosquée d'Alger.
Le Maghreb arabisé devient sunnite, excepté le M'zab.
1147
Ibn Toumert, autre prédicateur d'inspiration chi'ite, donne naissance aux Almohades qui succèdent aux Almoravides et construisent la ville de Tlemcen (oeuvre d'Abdelmoumène).
1212
Défaite des Almohades à Las Navas de Tolosa contre une coalition chrétienne.
1239
Avènement de la dynastie locale des Abdelwadidi.
1492
Chute de Grenade.
La Reconquista a éradiqué l'islam en Espagne.
1505
Le roi d'Espagne Ferdinand entreprend la conquête du territoire algérien.
Il prend Mers el Kébir, Oran l'année suivante et un ilôt en face d'Alger, le Penon.
1516
Appelés par l'Emir d'Alger, les frères Arrudj et Kheyreddine (plus connus sous le nom des frères Barberousse), corsaires turcs déjà installés à Djidjel, chassent les Espagnols, rattachent le Penon à la terre par une digue et construisent le port.
1518
L'Algérie devient la Régence d'Alger, province ottomane gouvernée par un Dey, titre auquel est élevé Kheyreddine par le Sultan Sélim.
Le pays est divisé en trois beylicks, Constantine, Médéa et Oran, placés sous l'autorité d'un bey.
Une puissante flotte de corsaires, dont de nombreux "renégats" européens convertis à l'islam, régente la navigation en Méditerranée et au-delà. Toutes les nations sont contraintes de payer un lourd tribut aux Deys, pour acheter la liberté de circulation maritime.
1543
La flotte espagnole subit une grave défaite dans une tentative de débarquement pour s'emparer d'Alger.
Kheyreddine s'allie aux Français contre Charles Quint.
1638
Révolte des Algériens, guidés par le cheikh Al Arab Ahmed Ben Sakhri contre le gouvernement turc à la suite d'exactions du Bey Mourad de Constantine sur des populations excédées par le poids de la lezma (la dîme).
Le soulèvement qui s'étend "des portes de Tunis aux portes d'Alger" fait subir à la domination ottomane un échec dont elle ne se relèvera que plusieurs années plus tard.
1671
Les Deys sont désormais élus par les garnisons de janissaires.
1711
Les Deys obtiennent le titre de Pacha et deviennent de fait indépendants de la Sublime Porte.
1830
Une fourniture de blé par l'Algérie à la France au temps de la Révolution et restée impayée va être à l'origine directe de la conquête française.
L'histoire pittoresque du coup d'éventail porté par le Dey Hussein dans un excès de colère au Consul Duval semble une légende.
Depuis longtemps la France, comme d'autres puissances européennes, rêvait de mettre fin à la course des pirates barbaresques d'Alger. Le 3 juillet les troupes françaises débarquent à Sidi Ferruch et entrent à Alger le 5 juillet.
1837
Chute de Constantine après sune résistance farouche.
Traité de la Tafna entre Abd-el-Kader qui avait organisé la résistance, au nom de l'Islam, contre les Français et le Général Bugeaud.
L'autorité d'Abd-el-Kader était reconnue dans les deux tiers du territoire algérien.
1847
L'Emir Abd-el-Kader, qui avait repris la lutte en 1839, sans réussir à soulever tout le peuple, est contraint d'abandonner la résistance et se rend aux Français. Il est interné en France, à Amboise. Après sa libération, il se retire à Damas en 1855.
1857
Les Français occupent la Kabylie.
1870
La citoyenneté française était octroyée d'office aux juifs d'Algérie par le Décret Crémieux, son auteur, Ministre de la Justice (le Rachida DATI de l'époque).
La même mesure va s'étendre aux dizaines de milliers de colons venus d'Espagne, de Malte et d'Italie.
1871
Insurrection des tribus kabyles conduites par le "Mahdi" el Mokrani.
Les troupes d'occupation la répriment avec une brutalité inouïe.
L'occupation du pays est complétée avec la prise des régions sahariennes.
1911
Naissance du mouvement "Jeune Algérien" qui revendique l'assimilation à la nation française et la participation des Algériens au gouvernement de leur pays.
1914-1918
Première guerre mondiale.
Les Algériens y participent dans les rangs de l'armée française au nombre de 173.000 dont 87.500 engagés.
25.000 meurent sur les champs de bataille européens.
En septembre 1914 a lieu la révolte des Béni-Chograne (dans la région de Mascara) qui refusent la conscription.
1926
Constitution à Paris de l'Etoile nord-africaine par des travailleurs maghrébins, sous l'égide du Parti communiste français.
Messali Hadj en prend la direction.
1927
Le docteur Benjelloul fonde la fédération des élus indigènes d'Algérie.
Ferhat Abbas est élu Président de l'Association des étudiants musulmans d'Afrique du Nord.
1931
Sur l'initiative de Abdelhamid Ben Badis, Tayeb el Okbi et Bachir el Ibrahimi, les oulémas (docteurs de la foi) se groupent en association.
Leur devise est "L'arabe est ma langue, l'Algérie ma patrie, l'Islam ma religion"
1936
Le premier congrès musulman regroupant toutes les formations politiques algériennes s'ouvre dans un cinéma d'Alger le 7 juin.
Devant le Congrès musulman de nouveau réuni, cette fois au stade d'Alger, le 2 août, Messali Hadj qui en condamne la politique élève la voix en déclarant : "Cette terre est à nous; elle n'est pas à vendre !"
1937
Le 27 janvier, l'Etoile nord-africaine est dissoute par le gouvernement de Léon Blum.
Le 11 mars, Messali Hadj fonde à Nanterre le Parti du Peuple Algérien (PPA).
Le 18 juin, il en transfère le siège à Alger.
Le 27 août, Messali Hadj est arrêté.
1938
Ferhat Abbas lance l'Union populaire algérienne.
1939
Le P.P.A. est interdit.
Début de la seconde guerre mondiale. Comme au cours du premier conflit, les Algériens sont au front parmi les troupes françaises.
Ben Bella sera au nombre des rescapés de la bataille de Monte Cassino en Italie.
1942
Débarquement américain en Algérie, au mois de novembre.
1943
Ferhat Abbas rédige le Manifeste du peuple algérien, signé par 30 personnalités algériennes et remis en mars au Gouverneur général Peyrouton.
Le 25 septembre, Ferhat Abbas est assigné à résidence dans le sud oranais.
1944
Ferhat Abbas crée les Amis du Manifeste et de la Liberté (AML) où se retrouvent tous les courants du nationalisme algérien. L'idée d'une fédération avec la France est lancée.
1945
En mars se tient le Congrès des A.M.L.
Manifestations algériennes dans différentes villes du Constantinois, en particulier Sétif et Guelma où la répression cause plusieurs milliers de victimes.
Arrestation de Ferhat Abbas pour atteinte à la souveraineté française et interdiction du Journal "L'EGALITE" des AML.
Le Gouvernemant accorde, par Ordonnance du 17 août, le droit aux musulmans de se faire élire au Parlement français.
1946
En avril, Ferhat Abbas crée l'Union Démocratique du Manifeste Algérien (UDMA).
Ferhat Abbas, élu député, dépose au mois d'août une proposition de loi visant aà instituer une République Algérienne fédérée à la France.
En novembre, Messali Hadj fonde le Mouvement pour le Triomphe des Libertés Démocratiques (MTLD).
1947
Le MLTD tient son premier congrès et crée l'Organisation Spéciale (OS) destinée à préparer la lutte armée (15 février).
Parution au mois de mars de La République Algérienne , journal de l'UDMA
Le 27 août le gouvernement français adopte un Statut de l'Algérie.
1949
Le MLTD est secoué par la "crise berbériste".
1950
L'Organisation Spéciale est démantelée par la police française.
1951
Création du Front Algérien pour la Défense des Libertés, par l'UDMA, le MTLD, les Oulémas et les communistes.
1952
Messali Hadj est de nouveau arrêté le 14 mai.
1954
Création du Comité Révolutionnaire pour l'Unité et l'Action (CRUA)
Réunion secrète des "22", qui projettent la lutte armée, au mois de juin à Alger.
Congrès du MTLD à Hornu en Belgique où se dessine la fracture entre centralistes et activistes.
Durant les mois de septembre et octobre, les "six chefs historiques de la révolution" se réunissent à Alger, créent le F.L.N. et arrêtent les plans de l'insurrection.
1er novembre, déclenchement de l'insurrection armée. Le MLTD est interdit quelques jours plus tard et ses militants poursuivis et arrêtés.
En décembre Messali Hadj créé le Mouvement National Algérien (MNA).
1955
Le gouvernement français proclame l'état d'urgence.
Au mois de mars, Ferhat Abbas réclame l'application du Statut de 1947 et déclare le mois suivant à Djidjelli: "Le régime colonial est hors la loi".
Il lance le concept d' Algérie Algérienne.
Le 20 aoput ont lieu des masacres à Philippeville et dans d'autres localités du Constantinois.
Le Parti Communiste Algérien est dissous au mois de spetembre. Vers la fin du mois, les élus musulmans rejettent la politique de Jacques Soustelle par la "motion des 61".
En décembre, les élus UMDA démissionnent de l'Assemblée Algérienne.
1956
Le mois de février débute avec le départ de Jacques Soustelle, rappelé par Guy Mollet (Président du Conseil) qui le remplace par Robert Lacoste. L'arrivée de Guy Mollet le 6 février à Alger est ressenti comme une provocation dans l'esprit des européens, tous attachés à J. Soustelle, qui manifestent massivement...
24 février : création de l'Union Générale des Travailleurs Algériens (UGTA)
7 mars : Indépendance du Maroc.
20 mars : Indépendance de la Tunisie.
Ferhat Abbas quitte Alger le 7 avril à destination du Caire où il va rejoindre la délagation extérieure du FLN qu'il avait déjà ralliée formellement au mois de janvier. Il avait eu un dernier entretien avec Lacoste cinq jours plus tôt.
Le 20 août se réunit le congrès de la Soummam qui désigne un Conseil National de la Révolution Algérienne (CNRA) et le Comité de coordination et d'exécution.
Le 22 octobre, l'avion marocain qui transporte quatre des chefs du FLN, de Rabat à Tunisn est arraisonné par l'armée française.
Aït Ahmed, Ben Bella, Boudiaf et Khidder sont arrêtés.
1957
En janvier commence la Bataille d'Alger qui va durer jusqu'en septembre.
Le 8 juin a lieu le massacre de Melouza, qui marque la lutte tragique entre les FLN et le MNA.
Pratiquement toute la population masculine du douar Béni Ilmane, 302 personnes, est éliminée, pour collusion avec le général Bellounis, par des maquisards de l'A.L.N.
Réunion au Caire du CNRA, au mois d'août. Aban Ramdane est mis en minorité et écarté des postes de décision au cours du remaniement du CCE. Il est assassiné pr Boussouf le 27 décembre dans une ferme isolée des environs de Tétouan au Maroc.
1958
Le 31 janvier, l'Assemblée Nationale française adopte le projet de loi-cadre présenté par Robert Lacoste.
Le 13 mai, manifestations des Européens contre la "politique d'abandon" du gouvernement SFIO. Ils réclament la formation d'un gouvernement de Salut Public, seul "capable de sauver l'Algérie Française". On fait appel à de Gaulle qui reçoit l'investiture le 1er juin.
Le 19 septembre est créé au Caire le premier Gouvernement Provisoire de la République Algérienne (GPRA). Ferhat Abbas est élu Président.
Le 23 octobre, de Gaulle offre "la Paix des Braves".
1959
Le 16 septembre, de Gaulle reconnaît dans un discours solennel le droits des algériens à l'autodétermination.
Le GPRA répond en posant le préalable de l'indépendance.
L'état-major général de l'ALN est créé en Tunbisie où son siège est fixé à Ghardimaou.
1960
Le GPRA fait l'objet d'un remaniement le 20 janvier. Ferhat Abbas est maintenu à son poste de Président.
Le 24 janvier commence la semaine des barricades des partisans de l'Algérie française. Elle se termine le 1er février avec la réddition et l'emprisonnement des plusieurs manifestants.
Le 10 juin au soir, de Gaulle reçoit à l'Elysée les trois chefs de la wilaya VI. C'est l'affaire Si Salah.
Le 14 juin, de Gaulel adresse un appel au GPRA. Il propose un référendum.
Les premiers pourparlers franco-algériens s'ouvrent le 25 juin à Melun et se terminent le 29 sur un échec.
Le 5 septembre, de Gaulle tient une conférence de presse au cours de laquelle il parle d' algérie algérienne .
Le 10 décembre, alors que de Gaulle effectue sa dernière tournée en Algérie, des manifestations éclatent un peu partout. Pour la première fois à Alger, Oran, dans les villes et les campagnes, les musulmans brandissent le drapeau algérien en acclamant Ferhat Abbas.
Le 19 décembre, l'Assemblée générale des Nations Unies vote le droit de l'Algérie à l'autodétermination.
1961
Le 6 janvier, la politique algérienne de de Gaulle est approuvée par référendum.
Le 21 avril commence le putsch de ceux que de Gaulle définit comme un "quarteron de généraux en retraite" : Salan, Challe, Jouhaud et Zeller.
Putsch dont le Général dit : "Le plus grave dans cette affaire, c'est qu'elle n'est pas sérieuse".
Trois jours plus tard Challe se rend. Salan entre en clandestinté à la tête de l'Organisation de l'Armée Secrète (OAS).
Le 20 mai a lieu l'ouverture des premiers pourparlers à Evian.
Le dialogue franco-algérien reprend à Lugrin le 20 juillet et se poursuit jusqu'au 28.
Le CNRA se réunit à Tripoli du 5 au 22 août et remplace Ferhat Abbas par Benyoucef Ben Khedda à la tête du GPRA.
Le 2 octobre, de Gaulle parle, dans une allocution télévisée, d' "Algérie indépendante".
Le 17 octobre, des milliers d'algériens déclenchent des manifestations à Paris. Elles seront réprimées par les forces de sécurité sur ordre du Préfet de police, Maurice Papon.
Les derniers mois de l'année sont marqués en Algérie par les attentats au plastic de l'OAS.
Le 16 décembre, une délégation du GPRA rend visite à ses "ministres" prisonniers au Château d'Aulnay.
1962
Les négociations franco-algériennes reprennent aux Rousses le 11 février.
Le 18 mars signature de la déclaration que l'on appellera "Accords d'Evian" (voir "Documents")
Le 19 mars un cessez-le-feu en Algérie est proclamé.
Le 23 mars, inssurrection européenne à Alger avec blocus de Bab-el-Oued.
Le 26 mars, les Européens organisent une manifestation à Alger dans l'intention de forcer le blocus de Bab-el-Oued. Ils sont bloqués en haut de la rue d'Isly par l'armée française. S'ensuit une fusillade. L'armée française tire sur des français, c'est un massacre.
Le 8 avril se déroule le référendum par lequel les "Français" se prononcent en faveur des "accords d'Evian".
Un exécutif provisoire présidé par Abderrahmane Farès remplace le Ministre résident français à Rocher Noir.
Mai 1962, un exode massif des européens à destination de la France commence et se poursuivra le mois suivant.
Le 7 juin, le CNRA réuni à Tripoli depuis le 25 mai élabore un programme qui sera connu comme Charte de Tripoli , mais se sépare sur une mésentente qui provoque une scission en deux clans.
Le 16 juin intervient un accord entre le FLN et l'OAS, qui met fin aux hostilités. Ben Bella et Khider le dénoncent le lendemain au nom du GPRA.
Le 26 juin, le GPRA est divisé. Khider démissionne.
Le 1er juillet, les Algériens sont appelés à se prononcer par référendum sur l'indépendance (voir "documents") qui est reconnue le surlendemain par de Gaulle et la France.
Le 3 juillet, le GPRA rentre en Algérie sans Ben Bella ni Khider.
Le 11 juillet Ben Bella, Khider et leurs partisans s'installent à Tlemcen où ils instituent un Bureau politique du FLN qui est proclamé le 22 juillet.
Le 23 juillet Boudiaf et Krim, qui ont formé le groupe de Tizi-Ouzou, dénoncent le "coup d'état militaire" de Ben Bella, accusé de vouloir instaurer une dictature.
Le 2 août, un compromis est trouvé et Ben Bella et le Bureau Politique entrent dans Alger.
Tout le mois d'août vit une âpre lutte pour le pouvoir. A la suite de l'affrontement armé qui se produit le 29 août à la Casbah, entre les hommes de la Zone autonome d'Alger et ceux de la Wilaya IV, la population descend dans rue en scandant "sept ans c'est assez!".
Le 20 septembre, les algériens sont appelés à "élire" leurs représentants. Il s'agit en fait de ratifier une liste de députés choisis par le Bureau poliitique...
1963
Le 11 avril, Mohamed Khémisti, ministre des affaires étrangères est assassiné.
Le 17 mai, Houari Boumédienne est nommé Vice-président du Conseil.
Le 9 juin, Aït Ahmed attaque verbalement Ben Bella à l'Assemblée Nationale et démissionne.
Le 13 juin, Ferhat Abbas démissionne à son tour en critiquant sévèrement Ben Bella dans une lettre ouverte à ses collègues.
Le 24 juin, Boudiaf est arrêté. Krim Belkacem fuit à l'étranger.
1964
Le 3 juillet Ferhat Abbas est arrêté et envoyé en résidence forcée à Adrar dans le Sahara.
Il sera libéré le 8 juin 1965.
1965
Le 19 Juin, Boumédienne "destitue" Ben Bella et l'emprisonne dans un lieu tenu secret. Il constitue le Conseil National de la Révolution dont il est (évidemment) le Président.
1967
En décembre, tentative de coup d'état de Tahar Zbiri et de plusieurs officiers.
1976
Appel au peuple algérien signé par Ferhat Abbas, Ben Khedda, Cheikh Kheirredine et Hocine Lahouel pour la libéralisation politique et contre la guerre du Sahara.
1978
En décembre Boumédienne meurt d'une maladie indéterminée.
1979
Le 31 janvier, le Colonel Chadli est désigné par le FLN et l'armée comme candidat à la Présidence de la République.
Le 7 février Chadli Bendjedid est élu Président de la République.
1981
Ahmed Ben Bella est libéré par Chadli.
1988
Le 5 octobre éclate une révolte populaire contre la vie chère et les pénuries.
Les islamistes tentent de prendre la direction de la protestation et en profitent pour demander l'instauration de la loi coranique.
Le 3 novembre est sqorganisé un référendum sur la séparation des pouvoirs. Les Algériens se prononcent pour la séparation du Parti et de l'Etat.
Le 22 décembre Chadli Bendjedid est réélu.
1989
Par un nouveau référendum les Algériens adoptent une nouvelle Constitution qui abolit la référence au socialisme et prône le multipartisme.
En juillet l'Assemblée Nationale vote une loi en faveur de la création "d'associations à caractère politique" et un nouveau code électoral.
Les journalistes peuvent désormais s'organiser en coopératives ou en sociétés de rédaction. Les partis politiques peuvent posséder et contrôler des journaux.
Le 16 septembre, Mouloud Hamrouche rempalce Kasdi Merbah à la tête du gouvernement. Il entend "faire passer la société algérienne d'un système à un autre". Il en gardera l'aura du réformateur. Il légalise les Partis, y compris le Front Islamique du Salut (FIS).
1990
En avril, le FIS organise une manifestation à Alger pour réclamer la dissolution de l'Assemblée Nationale. La politique entre dans les mosquées... et s'intensiifie la violence contre les femmes non voilées.
En mai, le FLN et le FFS organisent une contre-manifestation pour s'opposer à la montée de l'intégrisme.
En juin se tiennent les premières élections administratives libres. Le FIS remporte une nette victoire avec 54,25 % des voix. Le FLN, défait n'en prend pas plus de 28,13 %.
A signaler quand même que le FFS et le MDA ne sont pas présents sur les listes et un taux d'absstention de 40 %.
Ben Bella retourne en Algérie en septembre.
En décembre une loi est votée par le Parlement, qui généralise la langue arabe dans les administrations et les universités.
1991
Le FIS organise une grève illimitée, suivie par les adhérents à son syndicat,Le S.I.T. (syndicat islamique des travailleurs) et ignorée par la majorité de la population active affiliée à l'UGTA, en vue d'obtenir d'une part l'abrogation de la loi électorale, adoptée par Hamrouche, qu'il qualifie de "scélérate", et d'autre part des élections présidentielles anticipées.
LEe 5 juin la grève tourne à l'insurrection. Les élections sont reportées. Hamrouche est remplacé par Sid Ahmed Ghozali qui entend organiser des élections "honnêtes et propres" avant la fin de l'année.
Le 15 juin, Alger est en état de siège. Des heurts se produisent entre islamistes et forces de l'ordre. Le bilan "officiel" est de 7 morts. Abassi Madani et Ali Benhadj sont arrêtés le 30 juin.
le 26 décembre, le FIS remporte le 1er tour des élections législatives avec 188 sièges sur 430 à pourvoir (15 seulement au FLN). Une fois encore, 42 % des électeurs n'ont pas participé au vote.
1992
En janvier est créé le Comité national de la sauvegarde de l'Algérie présidé par le secrétaire général de l'UGTA, Abdelhak Benhamouda.
Le 2 janvier a lieu une manifestion organisée par Hocine Aït Ahmed. 300.000 personnes défilent dans les rues d'Alger, pour une "Algérie libre et démocratique" contre une "Etat islamique" ou une "dictature militaire".
Chadli Bendjedid démissionne le 11 janvier invoquant l' "intérêt supérieur de la Nation". Un Haut Conseil de Sécurité (HCS) est constitué qui suspend, le lendemain, le processus électoral. Le FIS dénonce le "coup d'état".
Le HCS crée, le 14 janvier, un Haut Comité d'Etat (HEC) qui doit rester en fonction jusqu'à la fin de l'année 1993.
Mohamed Boudiaf, exilé au Maroc depuis presque 30 ans, accepte de présider la nouvelle institution.
En février, à la suite de heurts violents qui se produisent entre les islamistes et les forces de l'ordre, l'état d'urgence est proclamé.
Le 4 mars, Boudiaf prononce la dissolution du FIS. Des milliers de ses militants sont arrêtés et envoyés dans des camps de détention ouverts au Sahara.
Le 29 juin, Mohamed Boudiaf est assassiné à Annaba par le sous-lieutenant Lambarek Boumaarafi, membre de sa garde rapprochée.
Ali Kafi remplace Boudiaf le 2 juillet à la tête du HEC. Sid Ahmed Ghozali est remplacé le 9 juillet par Belaïd Abdesslam en tant que chef du gouvernement.
Abassi Madani et Ali Benhadj sont condamnés le 15 juillet, par le tribunal militaire de Blida, à 12 ans de prison.
Une bombe explose le 26 août dans la salle d'attente de l'aéroport d'Alger. Bilan : 8 morts 114 blessés.
1993
Les islamistes, FIS, MIA et GIA installent l'Algérie dans la terreur. Assassinats de personnalités politiques, de policiers et de militaires.
Au mois de mars a lieu l'attaque d'une caserne à Boughazoul au sud d'Alger. L'algérie rompt ses relations diplomatiques avec l'Iran qui soutient ouvertement les terroristes. Ces derniers entreprennent de "décérébrer" l'Algérie en tuant indistinctement des intellectuels.
Belaïd Abdesslam cède la place à Redha Malek comme Premier Ministre. Leur prédécesseur Kasdi Merbah est assassiné à Alger-Plage avec son frère, un de ses fils et son chauffeur.
En septembre deux citoyens français sosnt assassinés par les islamistes.
En Octobre, trois agents consulaires français, deux hommes et une femme sont enlevés. Ils seront libérés quelques jours plus tard par les forces de sécurité.
Le mois de décembre est marqué par une pression terroriste, en particulier du GIA. Les assassinatsd'étrangers prennent de l'ampleur.
1994
Liamine Reroual est nommé par le Haut Conseil de Sécurité, le 30 janvier, Président de l'Etat.
Le 13 septembre Abassi Madani et Ali Benhadj sont placés en résidence surveillée.
Du 24 au 30 décembre a lieu le détournement d'un airbus d'Air France par des terroristes du GIA. Charles Pasqua va résoudre le problème.
1995
Invités par la communauté Sant'Egidio de Rome, Ben Bella(MDA), Aït Ahmed (FFS), Louisa Hanoune (PT, Mehri (FLN, Ali Yahia (LADH) tiennent dans la capitale italienne une conférence avec Anouar Hadam (FIS) et signent, le 13 janvier "le Contrat national de Rome". Cette rencontre est définie par le gouvernement Zeroual comme un "non-évènement" et il est rejeté en "bloc et en détail".
Le 23 janvier, une voiture piégée explose devant le commissariat central d'Alger. L'attentat est justifié au nom du FIS par Anouar Hadam, signataire du contrat de Rome;
Une mutinerie éclate à la prison de Serkadji à Alger. Des prisonniers islamistes tentent une fuite en masse. Ils exécutent quatre gardiens. La répression est sanglante, on dénombrera une centaine de morts parmi les détenus.
Liamine Zeroual est élu Président de la République au terme d'une compétition qui l'oppose à trois autres candidats. Il l'emporte au 1er tour avec 61,01 % des voix.
1996
En novembre, les Algériens sont consultés par référendum sur l'amendement de la Constitution. Avec une large majorité ils adoptent la nouvelle loi fondamentale qui interdit les partis à fondement religieux ou régionaliste. Des partis d'opposition dénoncent des fraudes électorales et accusent le pouvoir d'avoir "gonflé" les taux de participation.
1997
Le 21 février est constitué le Rassemblement National Démocratique (RND).
Les élections législatives tenues le 5 juin sont remportées par le Parti du Président (RND) avec 155 sièges sur 380. Le FLN en obtient 64. Les deux partis islamiques MSP ex-Hamas et Enahda (qui ont changé de sigles) regroupent une centaine de sièges. Une fois de plus, l'opposition dénonce des cas de fraude.
Les mois d'août-septembre sont marqués par des massacres des populations de différents villages de la région d'Alger. Les victimes sont au nombre de 700, dont beaucoup de femmes et d'enfants. L'horreur a largement dépassé les limites.
Le 21 septembre, l'AIS déclare une trêve unilatérale.
Le 23 octobre se tiennent des élections administratives, largement remportées par leRND. Différents partis d'opposition dénoncent, une fois de plus, la fraude électorale.
1998
Liamine Zeroual, à la surprise générale, annonce le 11 septembre, sa décision d'abréger son mandat et la tenue d'élections présidentielles anticipées.
1999
Le 16 avril, Abdelazziz Boutéflika est élu Président de la République, après que ses six challengers aient "décidé" de se retirer en bloc ... la veille du scrutin.
A la veille du 37ème anniversaire de l'indépendance, le nouveau président accorde la grâce à plusieurs milliers d'islamistes qui sont libérés.
Le 8 juillet, l'Assemblée nationale adopte, à une écrasante majorité, la loi d'amnistie des islamistes non impliqués "dans des crimes de sang".
Le 11 juillet, cette même loi est ratifiée par le Sénat avec une égale majorité.
Le 16 septembre, "la concorde civile" soumise à référendum obtient 98 % de OUI. Les maquisards ont jusqu'au 13 janvier 2000 pour déposer les armes.
Le 22 novembre est assassiné à Bab-el-Oued Abdelkader Hachani, un des leader de l'ex-FIS.
2000
Au cours des premiers mois qui suivent l'ultimatum, peu de terroristes ont déposé les armes. Le nombre de leurs victimes s'élève à environ 400 vers la fin du mois de mars.
Au mois d'avril, de nombreux partis démocratiques, dont le Comité des Citoyens pour la Défense de la République (CCDR) animé par Abdelhak Brerhi, dressent le constat de faillite de la loi sur la concorde civile.
De mai à novembre, il ne se passe pas un jour sans que les journaux français ne relatent des attentats et des assassinats, que la liste des enfants, des femmes et des vieillards égorgés ne s'allonge inexorablement.
2002
Le 10 avril, constitutionnalisation de Tamazight (le Berbère) en qualité de langue nationale.
Le 30 mai, élections législatives pluralistes avec 54 % d’abstention. Le FLN, parti de l’indépendance algérienne et ancien parti unique, emporte la majorité absolue des sièges.
Le 10 octobre, les élections municipales confirment la remontée du FLN et " la dissidence " par le boycott de la Kabylie.
2004
Le 8 avril, réélection du Président Abdelaziz Bouteflika à la magistrature suprême.
2005
Le 29 septembre, adoption par référendum de la Charte pour la paix et la réconciliation nationale.
2007
Le 17 mai, élections législatives. Abstention record de plus de 64 %. L'alliance présidentielle conserve la majorité absolue dans la nouvelle assemblée nationale algérienne avec 249 sièges sur 389.
Les 3,4 et 5 décembre Nicolas Sarkozy, Président de la République Française effectue son 2ème voyage en Algérie sur fond de "tension", le Ministre des Anciens Combattants algérien ayant déclaré qu'il devait son élection au "lobby juif".
2008
Rappel : Le Président de la République algérienne est élu pour un mandat de cinq ans dont le renouvellement n'est constitutionnellement possible qu'une seule fois.
12 novembre 2008
Le président Abdelaziz Bouteflika appelle les deux chambres du parlement pour réviser la constitution et se prononcer sur la suppression de la limitation du nombre de mandats présidentiels.
Les deux chambres (à majorité: Front de libération nationale (FLN), Rassemblement national démocratique (RND) et Mouvement de la société pour la paix (MSP)) autorisent cette modification de la Constitution
2009
9 avril 2009
Troisième mandat pour le président Abdelaziz Bouteflika qui est réélu avec 90,24 % des voix (12.911.705 des suffrages exprimés).
Participation : 74,24 %


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