Mercredi 26 mai 2010

A la découverte du Musée Demaëght






Boulevard Sébastopol, derrière le Palais de Justice,
Le Lycée de Jeunes Filles


Le Lycée de Jeunes Filles


Côté latéral du Lycée de Jeunes filles, rue Beauprêtre


Nous sommes sur le Boulevard Fulton


J'ai traversé la Place Sébastopol
Nous sommes sur le Boulevard Paul Doumer, j'arrive au Musée.



Je passais devant le Musée tous les jours, je n'avais jamais eu le temps, à l'époque de le visiter.

Petit historique
Le Musée Demaëght porte aujourd'hui le nom de Musée Ahmed Zabana et se situe Boulevard Paul Doumer (Bd Ahmed Zabana)
Devant la nécessité de sauvegarder le patrimoine archéologique de la région, la Société de Géographie et d'Archéologie d'Oran, sous la présidence de Louis Demaëght, prend l'initiative de créer un musée.
Le 5 mars 1885, ce musée va occuper les locaux de l'ancien hôpital civil.
(l'hôpital civil Saint Lazare qui était installé au Caravansérail depuis 1849, fut désaffecté en 1883. Donc, deux ans après, tout laisse supposer que le musée a été créé sur ce site. Si un lecteur avait des précisions vérifiables, mêmes contradictoires, à m'apporter, cette hypothèse sera corrigée).
Placé sous la tutelle de la municipalité, le Commandant Demaëght en fut nommé Conservateur.
Le 6 août 1891, le Musée a été transféré dans une école de Sidi Houari.
Le 4 mai 1898, en hommage posthume au Commandant Demaëght, décédé cette même année, le Musée va porter son nom.
L'actuel Musée a été édifié en 1930 à l'occasion du Centenaire de l'Algérie. Il fut inauguré officiellement le 11 novembre 1935, sous l'appellation de "Palais des Beaux-Arts", comprenant le Musée, la Bibliothèque municipale et l'Ecole des Beaux-Arts.
Après l'indépendance, le Musée est confié à l'Assemblée Populaire Communale (APC, c'est-à-dire la municipalité) de la ville qui le remettra au Ministère du Tourisme algérien en 1986.
C'est à partir de cette date (le 27 mai 1986), qu'il va prendre une dimension nationale et qu'il portera le nom de Ahmed Zabana.

Aujourd'hui c'est décidé, je lui consacre ma matinée. Je prends un ticket (20 centimes d'euro) et on me précise qu'il est interdit de prendre des photos à l'intérieur. C'est dommage.
Dans le vaste hall, je suis accueilli par deux superbes toiles de Gaëtan Perea, l'une représentant l'hôtel de ville d'Oran (1890) et l'autre Santa-Cruz (1937). Les murs sont tapissés de tableaux, je retiens celui de René Georges Gautier "La relève du Mont Kemmel" illustrant une des batailles de 14-18 dans les Flandres. Le mont Kemmel tombera aux mains des Allemands au petit matin du 25 avril 1918. (C'était pour la petite histoire).
Pendant toute la durée ma visite, je serai "escorté" discrètement, un surveillant affecté à chaque salle. Un vaste programme pour honorer toutes les salles, chacune ayant son propre thème, identifiée en section.

la section Préhistoire
le paléolithique, représenté par de nombreux objets de la montagne des Lions et des grottes d'Eckmühl, une riche collection ayant appartenu à l'homme de l'Atlas notamment, et des témoins du paléolithique supérieur (Cro-Magnon)


la section archéologie et numismatique
belles collections de mosaïques, éléments d'architecture, chapiteaux, colonnes, clés de voûte de l'archéologie pré-romaine et romaine.
collection de céramique provenant de l'ouest algérien, amphores et lampes en terre cuite des 1er et 2ème siècles.
pièces de bronze, monnaies des rois de Numidie et de Mauritanie, monnaies consulaires en argent et monnaies impériales.
la période musulmane est surtout représentée par une riche collection en or et en argent, frappée sous des souverains arabes.


la section du Vieil Oran
- la période espagnole : inscriptions commémoratives gravées sur les bâtiments et édifices publics de l'époque, écusson aux armes de Castille et de Léon entourées du collier de la Toison d'Or et du St Esprit qui ornait autrefois la façade de l'hôtel de ville espagnol d'Oran. Egalement une vieille épée gravée sur la lame "Por el rey Carlos III" (pour le roi Carlos III)
- la période ottomane : représentée également par des inscriptions, épées et poignards. La plus belle pièce : une porte en bois cloutée, de style mauresque provenant de la résidence des derniers beys d'Oran (1818-1930)
- enfin la période française, avec, entr'autres objets, les clés dorées des portes de la ville qui avaient été offertes à Napoléon III lors de sa visite en 1865.


la section ethnographies (maghrébine, africaine et afro asiatique)
- maghrébine : céramiques populaires (vases peints, amphores); collection d'armes blanches, poignards et sabres, fusils et pistolets incrustés d'argent. Ustensiles en cuivre tels que mortiers et pilons, aiguières etc. Une immense vitrine renferme des costumes locaux, robe de mariée avec kaftan et chéchia brodés d'or. Une seule remarque sur cette précieuse collection : il est dommage, et à mon sens dommageable pour la beauté de cette exposition, que les mannequins en carton-pâte soient de type européen et semblent s'être échappés d'un rayon de chez Tati !!!
- africaine : toute une salle réservée à ce volet, offrant au visiteur multitude d'objets, d'armes, de chaussures, de vêtements de pays d'Afrique (Soudan, Somalie, Côte d'Ivoire...)
- afro asiatique et océanique : objets domestiques


la section El Moudjahid
(Il existe à Oran un musée qui est entièrement consacré aux moudjahidins. Reconnaissable de loin, le bâtiment se présente sous la forme d'un grand "1" rappelant que la guerre d'Algérie a commencé le 1er novembre).
Néanmoins, cette Section est consacrée aux acteurs de cette guerre. Nombreux documents d'archives sur les membres de l'O.A.S.,listes de condamnés à mort, coupures de presse française, organigramme politique du F.L.N., exposition de photos d'exécutions...
La salle est quand même réservée à Ahmed Zabana (extraits de presse, jugement, tableaux ...).

Petit rappel historique : Ahmed Zabana (dit Hamidi ou H’mida, de son vrai nom Zahana) est né en 1936 à une trentaine de kilomètres d’Oran (St Lucien). Il fit partie du commando de l’attaque de la Poste d’Oran le 4 avril 1949.
Ahmed Zabana et ses hommes sont chargés par Larbi Ben M’hidi de récolter fonds et armes pour la révolution. Dans la nuit du 31 octobre au 1er novembre 1954 (où François LAURENT fut assassiné à Cassaigne), Monsieur Braun, garde forestier de La Mare d’eau, près de Saint Denis du Sig qui avait refusé de livrer ses armes est également assassiné.
Ahmed Zabana est arrêté le 9 novembre 1954, il fut condamné à mort pour l’assassinat de Monsieur Braun. Il fut guillotiné à Alger le 20 juin 1956 à 04h00 et est, depuis, considéré comme un martyr de la révolution.



la section des Beaux-Arts (la peinture européenne et la peinture algérienne)

l'histoire naturelle
et enfin la galerie d'anatomie comparée.


Je suis en train de construire la page






Caïn fuyant son crime


Oeuvre et Don de Mme Fanny Marc


Les grilles du Musée et le fronton d'Ardaillon


Le bas du Bd paul Doumer depuis les escaliers du Musée


Le haut du Bd paul Doumer depuis les escaliers du Musée


Les mosaïques de la façade


Les mosaïques de la façade


suite,
le jeudi 27 mai