Samedi 29 mai 2010



Levé tôt, programme établi.
Aujourd’hui je ne m’éloignerai pas trop, la matinée est chargée
Comme à mon habitude, appareil photos à la main, je dévale le Boulevard Joffre. Un petit tour dans le Derb, Place du Colonel Ben Daoud, l’ancienne église St André, quelques photos dans le coin, Rue Fénelon, Rue Chateaudun, Rue de la Synagogue et je ressors Place Valéro. La mairie domine sa place d’armes à peine éveillée. Je traverse la Place, et je descends la Rue des Jardins.
L’impasse Wagram à ma gauche, je m’engage à la rencontre des tas d’immondices qui interdisent l’accès à la Rue de Friedland et à la Rue de l’Aqueduc. En équilibre dans cette déchetterie à ciel ouvert, je ne sais quel angle retenir pour prendre des photos. Tout autour de moi, ce ne sont que des ruines et des ordures, des sacs bleus dans une puanteur qui me fait regretter mon petit déjeuner.
Je quitte les lieux et je dévale la rue des Jardins jusqu’au Tambour San José, presque au début de la Route du Ravin Raz el Aïn qui a conservé son nom. En relativement bon état, le Tambour San José était à l’origine un corps de garde construit pour surveiller la Porte de Tlemcen. Mais il était surtout l’entrée d’un important réseau de souterrains qui reliait toutes les fortifications entre elles. Au dessus de la porte, un blason daté de 1738. La porte d’origine ayant subi de nombreux assauts fut reconstituée en 1950. Détériorée elle aussi, elle a été remplacée par les portes en fer actuelles en 1989.
Ce local fut occupé en 1925 par la Préparation Militaire « La fanfare des amis réunis »,
J’arrive Place des Quinconces, je descends le Boulevard Molle et je suis Place Kléber.
Ces jours derniers, j’étais venu avec Oussama à la recherche de la première mairie d’Oran. Je me souvenais d’avoir vu une photo représentant la porte de cette mairie, sur cette Place, mais nous avons inspecté pratiquement toutes les entrées, à pieds, questionnant les gens que nous rencontrions, personne n’avait pu nous renseigner.
Ce matin, je me fais fort de la trouver.
Je n’aurai pas plus de chance qu’avec Oussama, alors les portes qui me semblaient ressembler à celle de mes souvenirs, je les ai photographiées…
En fait je n’aurais jamais trouvé cette Mairie, et pour cause. Elle fut à l’origine, en 1854, Place Kléber et sa façade donnait sur l’actuel jardin de l’ancienne préfecture. En 1863 elle fut installée Place de la République dans un immeuble qui appartenait à des particuliers, jusqu’en 1888, date de la construction de l’actuelle mairie Place d’Armes.
Je remonte en ville par la Rue Philippe. Le minaret de la Mosquée de la Perle, mosquée Imam El Houari se dresse au milieu de décombres. Mosquée construite en 1213, elle fut occupée par les services militaires français (d’où son autre nom, Mosquée du Campement), puis rattachée à l’hôpital militaire Baudens auquel elle fait face. Après l’Indépendance elle sera ré-ouverte au culte musulman
J’arrive devant l’ancienne maison du Bey Hassan, attenant à la Mosquée du Pacha. La demeure de ce riche marchand de tabac tombe en décrépitude. Il s’agit d’une boutique « habous », ce qui veut dire en droit musulman, selon les préceptes du Coran, que ce bien ne peut être vendu ni donné et que, dans l’éventualité où il rapporterait, ses revenus seraient donnés à l’aumône.
Monument parmi les Monuments, la Mosquée du Pacha n’est malheureusement pas ouverte au public, en travaux jusqu’au 7 ou 8 juin, et je quitte Oran le 5. Son histoire est assez curieuse. Construite de 1792 à 1796, Hassan ayant contribué financièrement à sa construction, elle lui fut dédiée par le Bey Mohamed el Kébir. Elle fut édifiée sous la direction du Syndic des Maçons, Si Mohamed Cherchalli Ben Tardbit. Son minaret octogonal fut construit en même temps. Dès 1931, occupée par l’armée française, elle fut de nouveau rendue au culte musulman et restaurée par l’architecte de la ville, Monsieur Viala de Sorbier.
Remontant la rue Philippe j’arrive au Château Neuf, devant la porte du Rozalcazar qui a abrité, outre la demeure du Bey, le Pavillon des Favorites. Je passe la porte de la forteresse sur laquelle deux inscriptions. La première en espagnol rappelle qu’elle fut construite sous le règne de Charles III d’Espagne en 1760, la seconde, en arabe, au dessus, rappelle la reconquête de la ville par Mohamed el Kébir le 27 février 1792. Je suis à l’intérieur, le spectacle est désolant. Quelques faux poivriers (shinus molle) me cachent la vue sur Santa-Cruz. Ayant le souvenir de l'odeur entêtante de ces arbres, je froisse quelques feuilles qui me ramènent 55 ans en arrière, rue de Ganay à Saint Antoine, où je ramassais les petites grappes de baies rouges à forte senteur de poivre. Plusieurs familles squattent les lieux, je croise des chiens errants, je prends quelques photos d’un site qui ne présente plus tellement d’intérêt, sinon historique.
Puis ce sera la petite rue du Cercle militaire qui m’amène à l’angle du théâtre.
Je rentre à l’hôtel me changer.
Rendez-vous à 09h30 sur le parvis de la Cathédrale. Je dois rencontrer Fathy. Ce monsieur, connu sur Internet est à l’origine de mon retour à Oran. En effet, c’est grâce à lui que j’ai retrouvé une famille algérienne perdue de vue depuis 1958. Par son intermédiaire, le contact s’est établi, échange de mails et de coups de téléphone et un jour de 2009 j’ai décidé de les revoir et de revoir Oran.
Je suis devant la cathédrale, j’appelle Fathy sur son portable, il me répond en marchant vers moi, nous n’étions qu’à quelques mètres l’un de l’autre. Nous nous attablons sur la Place Jeanne d' Arc (de la Kahina), la terrasse appartient au Café de la Cathédrale, en face, qui a gardé son enseigne. Devant un thé fumant, nous bavardons longuement. Je suis très heureux d'avoir enfin fait sa connaissance, il travaille à Saïda sa ville natale et vit à Arzew avec sa petite famille.
Nous devons nous quitter, j’ai rendez-vous à 11h avec mon taxi, devant l’hôtel pour mon déménagement.
Kader, le taxieur, est à lheure et nous voila garés devant l’hôtel Obeid, rue Lamoricière.
Je m’installe…
Midi et demi je suis de nouveau en ville.
Vers 14 heures, Oussa est venu me chercher, direction la côte Est, Aïn Franin.
Nous dépassons Canastel, devenu quartier résidentiel aux superbes villas, qui nous offre une vue imprenable sur la côte Ouest jusqu’au Cap Falcon.
Aïn Franin, à l’époque petite station thermale n’est plus que le paradis des pêcheurs et amateurs de plongée. Nous descendons sur la minuscule plage. L’endroit est désert. Après une pause nous entreprenons d’escalader les chemins escarpés, je cueille une jeune feuille de Figuier de Barbarie, que je planterai quand je rentrerai en France (depuis 2 mois cette bouture est plantée dans de la terre ramenée d’Oran, dans une serre, et elle se porte bien …)
Voila, l’après-midi tire à sa fin, je réintègre la ville …






En descendant le Boulevard Joffre (Bd Maata)
Les gros travaux de réhabilitation des immeubles ont déjà commencé


L'ancienne église Saint André devenue Mosquée
Place Ben Daoud, au Derb


L'église Saint André


L'école Place Ben Daoud
en face, la Rue du Camp Saint Philippe (Rue Benyebka)


La Rue Chateaudun (Rue Elbetroudji)
perpendiculaire à la rue Fénelon (Rue Toula Hamani)


La Rue de la Synagogue


La Place Valero, arrêt des bus


Côté Ouest de la Mairie


La façade Ouest de la Mairie


Place d'Armes (Pl. du 1er novembre)


Vue sur la Place d'Armes depuis la rue des Jardins
en face, l'immeuble "Au Printemps",
le mur en béton en face (Bd Clémenceau) ceinture le vide
laissé par la disparition du Martinez
le grand immeuble blanc, au fond, est la façade arrière de l'hôtel Royal


Depuis la Rue des Jardins, l'Impasse Wagram
qui se prolonge, au delà des escaliers par la rue De Wagram


La Rue de Wagram


La Rue de Friedland, en contrebas la Rue de l'Aqueduc


Au bas de la rue des Jardins
prolongée par la route du Ravin Ras el Aïn,
Le Tambour San José


La Plaque apposée sur le Tambour


La Plaque apposée sur le Tambour,

La route du Ravin Ras el Aïn


La route du Ravin Ras el Aïn


La Place Kléber
en arrivant par le Boulevard du Dr Molle


Je cherchais l'ancienne Mairie, croyant qu'elle était par là,
j'ai pris cette photo et les trois suivantes pour essayer
ensuite d'identifier le lieu.
En fait, l'ancienne Mairie se trouvait Place de la République, désolé





L'ancienne Préfecture, Place Kléber


La Place Kléber depuis le Boulevard Oudinot


Le Boulevard Oudinot (Bd des Frères Guerab)


L'arrière de la salle Marcel Cerdan


Vue sur Santa-Cruz
on aperçoit au centre, le clocher de l'Eglise Saint Louis


Le minaret de la Perle


Le minaret de la Mosquée


L'ancienne maison d'Hassan (Palais du Bey)


L'ancienne maison d'Hassan (Palais du Bey)


Plaque apposée sur la Maison du Bey


Plaque gravée en espagnol sur la façade de la maison


Le bas de la Rue Philippe
à gauche, c'était les Armes de Saint Etienne
à droite, la Mosquée du Pacha


... et les trois suivantes, la Mosquée du Pacha








L'arrière de la Mosquée, rue Philippe


La Rue philippe


En remontant la Rue Philippe, sur la gauche,
le Chateau Neuf (Rozalcazar), le Pavillon des favorites



Santa-Cruz et le Minaret


La Porte de Rozalcazar


La Porte de Rozalcazar


La Porte de Rozalcazar


Depuis l'intérieur de la forteresse, les portes


Un des donjons de la forteresse


A l'intérieur de la forteresse


A l'intérieur de la forteresse


A l'intérieur de la forteresse


Le Pavillon des Favorites


Le Pavillon des Favorites


Construction édifiée apparemment sur le chemin de ronde


La Rue du Cercle Militaire


La Rue du Cercle Militaire, en arrivant Place d'Armes


Le théâtre


Le théâtre


Le théâtre


La Maison Darmon


L'hôtel de ville


Les lions d'Oran


Les lions d'Oran

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Dimanche 30 mai