Jeudi 20 mai 2010



Comme à mon habitude, déjà prise, je quitte l’hôtel alors qu’il fait à peine jour.
Il fait bon déambuler dans une ville déserte qui laisse le loisir de remarquer le moindre détail dans une rue, sur une façade, entrer dans le couloir d’un immeuble …
Je fais le tour du Centre ville, au hasard, d’une rue à l’autre, prenant quelques photos.
En descendant le boulevard du 2ème Zouaves, à droite la Rue du Progrès, j’arrive Place Karguentah. La façade de la Maison du Colon (Palais de la Culture) a été repeinte, probablement dans le programme de réhabilitation des édifices publics qui a été mis en place. L’intérieur est en travaux,( j’aurai l’occasion de « visiter » le chantier dans les jours prochains : poutres,lambourdes, briques et parpaings, sacs de ciment et tas de sable…)
Je poursuis ma route jusqu’à l’intersection du boulevard Clémenceau (boulevard Emir Abdelkader) et la rue d’Arzew. L’escurial est toujours fermé. L’ex Barclay’s Bank, place Villebois-Mareuil (face au Café Riche) est le siège du FLN.
Je redescends le boulevard, la façade de l’ex-Prisunic est un peu moins sale que l’année dernière. Sur les palissades qui condamnent l’accès à l’immeuble, toutes les affiches électorales ont été enlevées ou arrachées par le temps… En face, boulevard Galliéni (boulevard de la Soummam) devant l’hôtel Royal des drapeaux multicolores « classent » l’établissement en « palace ». Des « voituriers en livrée » attendent les premiers clients.
Petit tour sur la Place d’Armes, je remonte la rue Eugène Etienne, au croisement avec la Rue Ozanam j’aperçois la Cathédrale.
J’arrive square Garbé, derrière la Cathédrale. La Statue de la Loi est toujours sur son piédestal, noircie par le temps. Cette très belle statue est en bronze doré, mais les intempéries et le manque d’entretien ont eu raison de son éclat. Néanmoins, elle reste majestueuse sous son oxydation.
Je continue ma promenade en remontant le boulevard Magenta vers la rue de Mostaganem. Finalement, au croisement du Boulevard Lescure, je décide d’aller faire un petit tour du côté de la Place Sébastopol. Quelques magasins ouvrent leur devanture, les cafés alignent leurs chaises sur le trottoir. Je m’assieds en terrasse et je commande un thé.
Je redescends le boulevard Sébastopol, je longe le mur de la Maison du Colon et me voilà de nouveau Place Karguentah, pratiquement à mon point de départ
Je redescends la Rue Eugène Etienne, la Synagogue qui n’était qu’un chantier l’an dernier a été très bien réhabilitée. Je passe derrière la mairie, je traverse la Place d’Armes et j’attaque la Rampe Valès.
Je pensais remonter le front de mer par le square de la Victoire, mais il me semble que la grille du jardin du Petit Vichy est ouverte. Il ne m’en faut pas plus pour accepter « l’invitation ». Un gardien assis sous un arbre récite le Tasbih en égrenant son sebha (chapelet à 33 grains). Je le salue, il me rend la politesse et je pars à la découverte du jardin. Ce havre de paix est particulièrement bien entretenu. A l’origine il fut construit pour combler, avec le Théâtre de Verdure, le ravin de l’Aïn Rouina. Ce joli petit jardin est principalement planté de ficus aux ramures emmêlées, de palmiers et de térébinthes. Les bougainvillées sont en fleurs; à cette heure matinale, je suis seul à arpenter les allées, découvrant un magnifique point de vue sur le port. Un panneau de céramiques décorées est planté là. L’assemblage de carreaux dessine d’un côté Oran et de l’autre l’est Algérien. En soubassement de l’œuvre, les nouvelles armoiries d’Oran à gauche et celles de Sétif à droite. Une phrase en arabe « De Sétif la haute à Oran la Radieuse ».
Retour à l’hôtel.
Cet après-midi, direction la corniche.
Le taxi me dépose à "La Pignica" plus pompeusement appelée "Bou-Sfer Plage". J’achète un coca dans la petite épicerie qui ouvre l’accès à la grève. Une toute petite plage, entourée de rochers recouverts par les algues, une carcasse de pinasse offre son ombre à deux petits garçons qui m’ont poliment salué, un pêcheur sur les rochers se bat avec un poulpe qu’il vient d’attraper. L’endroit est désert. Après avoir fait le tour du propriétaire, escaladé rochers et rampes d’accès de bateaux, je reviens m’allonger sur le sable, face aux habitations disparates menacées d’être emportées par la prochaine marée (heureusement le coefficient en Méditerranée est pratiquement nul !). J’imagine la consternation des anciens propriétaires de ces villas devant cet état de délabrement !!!
Je quitte la plage et je remonte dans le village.Il est 17 heures, c’est l’heure de la prière. Je croise de nombreuses djellabas et j'échange des « salam » "aleïkoum salam" « salam hadj » « salam ». Je me promène dans les rues écrasées par le soleil et j’arrive sur la 4 voies. Un jeune homme époussète son taxi, il accepte de me ramener à Oran.
Il est 20 heures, je quitte l’hôtel.
Des cortèges de voitures dévalent le Boulevard Sébastopol en direction de la ville, à coups de klaxons dans une ambiance de « fantasia ». La plupart des véhicules sont des Toyota à plateau sur lesquels des jeunes gens debout font un tintamarre de cymbales, de tambourins, de flûtes, de derboukas et djembés, tout un ensemble de percussions. Je pense que tous ces jeunes gens répètent déjà la fête qu’ils feront tous les soirs lorsque le Mondial aura commencé ans quelques jours. Ce sont les « Karkabous ». En fait les karkabous sont des espèces de castagnettes en métal d’origine marocaine, et au fil du temps les joueurs de ces petits instruments sont devenus les karkabous. A l’origine c’était surtout les étudiants qui, le jeudi soir, fêtaient la veille du week-end. Aujourd’hui, tous ceux qui veulent faire du bruit, dans une ambiance quand même bon enfant, sillonnent la ville en « karkabous légitimes ». Si vous êtes à Oran un jeudi soir, ne perdez pas votre temps à la table d’un restaurant, allez dans les rues profiter du « spectacle-concert ».
23 heures, il est temps de rentrer préparer mon programme du lendemain.




La Rue du Progrès


La Maison du Colon (Palais de la Culture)


Place Karguentah


Le Boulevard Sébastopol


Le Boulevard du 2ème Zouaves, à hauteur de la Cathédrale
Nous arrivons à l'intersection Bd Clémenceau et Rue d'Arzew


Face à la Cathédrale


La Rue Ozanam


La Rue des Lois, au fond la Cité Lescure


Le Boulevard Clémenceau, le Cinéma Escurial


L'arrière de la Maison du Colon


La Rue de la Bastille


Place Villebois-mareuil (Pl. Franz Fanon)
L'ex Barclay's Bank, aujourd'hui siège du FLN


En descendant le Boulevard Clémenceau
L'immeuble du Prisunic


La Rue Général Joubert
elle faisait face au Martinez


La Place d'Armes s'éveille


La Mairie


Le Théâtre


La façade de la Mairie


La Rue Eugène Etienne, angle Boulevard Charlemagne


La Synagogue, Boulevard Magenta


L'arrière de la Synagogue


Latéral droit de la Synagogue, rue de de la Synagogue


Vers le Boulevard JOffre, Rue de Paris


La Rue Eugène Etienne, d'une terrasse Bd du 2ème Zouaves


Square Garbé, "La Loi"


La Statue de La Loi


La muraille du Chateau Neuf, rampe Valès


Echauguette du Château Neuf


En remontant vers le Petit Vichy


En remontant vers le Petit Vichy


Le Jardin du Petit Vichy


Le Jardin du Petit Vichy


Le Jardin du Petit Vichy


Dans le jardin du Petit Vichy


Le garage abandonné début de la Rampe Valès


Immeuble angle Rue d'Arzew et Rue de l'Artillerie
coiffé de deux petits lions


Algérie Télécom (ex Central Téléphonique), Rue Alsace Lorraine


Ils surveillent l'autoroute d'Arzew




suite,
Vendredi 21 mai